Éditorial

 

Dawn Howard

VOL. 3, No. 2, 5-7

Nous sommes très fiers de ce cinquième numéro de la Revue de l'enseignement à distance. Il est représentatif du genre d'articles et de la qualité de contenu auxquels nous aspirions lors de nos débuts en 1986. Il représente aussi une participation active, fructueuse et réfléchie, comme le démontre le nombre croissant d'articles soumis et la diversité des idées qu'ils contiennent. Je ferai un bref commentaire du contenu de ce numéro mais voici d'abord quelques nouvelles.

La rédaction de ce numéro, comme vous l'avez peut-être remarqué, a été partagée entre June Sturrock et moi-même. June, notre nouvelle rédactrice en chef, sera entièrement responsable du prochain numéro (printemps 1989). Elle a très généreusement accepté de prendre la relève après ma démission de l'université Simon Fraser que j'ai quittée pour remplir un poste d'enseignement à l'université de Victoria. En fait, l'expérience de rédaction conjointe a été si agréable que nous avons décidé de la poursuivre, mais en sens inverse: j`assumerai désormais le rôle de rédactrice associée. C'est avec beaucoup de satisfaction que je cède la place à June, car je sais que grâce à ses qualités professionnelles et à sa rigueur académique, la revue ne pourra manquer de continuer à s'améliorer et à prospérer.

Ensuite, j'aimerais souhaiter la bienvenue à un nouveau membre de notre comité de rédaction. Joan Collinge, du Centre de l'enseignement à distance de SFU, a agi comme assistante à la rédaction dans la préparation du présent numéro. Sa contribution a été d'une extrême importance au cours de la période de transition que nous venons de traverser; sans elle, la publication de ce numéro, cet automne, n'aurait pas été possible.

La nouvelle suivante nous cause moins de plaisir mais est accompagnée des nos meilleurs voeux. Nous perdons en effet une rédactrice associée, Judith Tobin, qui a décidé de travailler à l'échelle internationale. Judith a joué un rôle clé dans l'élaboration de cette publication et heureusement, elle continuera d'agir comme rédactrice consultante.

Finalement, nous avons formé un nouveau comité de rédaction. Plusieurs membres de l'ancien comité resteront avec nous pour une deuxième période. Nous remercions de leur participation ceux qui ont choisi de ne pas continuer et souhaitons la bienvenue aux nouveaux rédacteurs consultants.

Passons maintenant au contenu de ce numéro. Nous commençons par une discussion du rôle des concepteurs de cours et de matériel pédagogique, par Mavis Kelly, de University of Queensland, en Australie. Dans son exposé, Kelly examine attentivement les aspects positifs et négatifs du rôle des concepteurs de cours par rapport aux universitaires avec qui ils travaillent. Tout en soutenant l'importance de l'innovation et de la qualité dans l'enseignement, elle suggère une réévaluation de la position habituellement adoptée par les concepteurs de cours ainsi que de leur place dans le contexte des traditions et des constraintes existant généralement dans les institutions.

Le deuxième article, par Jeanpierre Masson, présente une analyse des relations entre les moyens couramment utilisés pour mesurer la satisfaction des étudiants au sujet de leurs cours à distance et le comportement de ces mêmes étudiants en ce qui concerne leur réinscription ou leur abandon des cours et des programmes de formation à distance. L'auteur recommande une nouvelle façon d'aborder l'évaluation de la satisfaction des étudiants.

Dans le troisième article, Lynn Davie présente une étude de cas sur l'emploi de la télématique pour accroître la valeur de l'enseignement et favoriser les échanges interpersonnels dans des cours à distance au niveau supérieur. Son exemple, provenant de Ontario Institute for Studies in Education (O.I.S.E.), pourrait servir de modèle à d'autres concepteurs de programmes, soucieux de promouvoir un enseignement à distance interactif de grande qualité.

Dans l'article suivant, Williams, Eiserman, et Quinn fournissent un examen passablement complet de la littérature et de la situation actuelle de l'enseignement à distance aux niveaux primaires et secondaires aux Etats-Unis. Ce domaine de l'enseignement à distance ne fait pas l'objet de beaucoup de publications ou de discussion très étendues. Ses caractéristiques spécifiques et son efficacité demandent à être étudiées avec soin, en tenant compte de l'importance et des buts variés de l'enseignement primaire et secondaire dans toutes les sociétés.

La quantité, la diversité, et l'efficacité des activités d'apprentissage destinées à faciliter l'acquisition des connaissances dans les cours d'enseignement à distance où les documents écrits sont le principal support didactique constituent le sujet du dernier article par Deschênes, Bourdages, Lebel, et Michaud, de Télé-Université, au Québec.

Le Dialogue inauguré par Dan Coldeway et ses collègues d'Athabasca dans le dernier numéro se poursuit ici avec, à notre avis, deux articles très intéressants. En réponse à l'article de Liz Burge, paru dans notre dernier numéro, Randy Garrison examine les notions d'andragogie et de concentration sur l'étudiant dans l'enseignement à distance. Il souligne l'importance de maintenir un équilibre entre andragogie et pédagogie, accordant tout le mérite dû à la participation et à la compétence du professeur dans la démarche éducative. David Kirby présente ensuite l'amorce d'un débat public au sujet des cours de niveau supérieur à distance. Cette discussion arrive

fort à propos puisque l'article de Davie nous donne déjà la description d'un programme de ce genre. Kirby établit les bases du débat en exposant les assertions fondamentales concernant le sujet, assertions fournies par une enquête menée dans les universités canadiennes. Il résume aussi la situation actuelle en ce qui concerne les programmes de niveau supérieur, tant à l'échelle nationale qu'internationale.

Autre forme de dialogue, nous publions dans ce numéro une "lettre à la rédactrice." Un espace de la revue sera réservé, de temps en temps, à ce genre de réponse de nos lecteurs, certaines lettres se révélant être d'intérêt général. Les lettres à la rédactrice seront normalement publiées dans la langue dans laquelle elles auront été rédigées.

Je ne mentionnerai pas directement les articles apparaissant dans les rubriques Pour votre information et Critiques de livres. Je laisse aux lecteurs le plaisir de les découvrir eux-mêmes. Dans l'ensemble, nous sommes heureux d'avoir pu, dans ce numéro, augmenter le contenu canadien et spécialement canadien-français. Nous espérons recevoir plus d'articles en français ainsi que des contributions à la rubrique Dialogue. Notre but est d'arriver à présenter une revue équilibrée dans les deux langues. C'est sur cette note positive que je termine, en offrant à June mes meilleurs voeux de succès dans ses entreprises, à ce poste exigeant mais qui en vaut la peine.