Éditorial

 

Joan Collinge

VOL. 6, No. 2, 3-4

Ce numéro de la Revue marque un changement de rédaction. June Sturrock, rédactrice pendant deux ans, a quitté le Centre d'éducation à distance de l'Université Simon Fraser pour se consacrer à plein temps à l'enseignement dans le département d'Anglais. Nous lui exprimons notre gratitude pour sa contribution à la Revue et nos meilleurs voeux dans sa nouvelle carrière.

Nous voyons aussi partir avec regret Colin Yerbury, notre rédacteur de critiques de livres depuis le premier numéro de la Revue. Il nous manquera, mais sa participation croissante à l'éducation internationale ne lui permet malheureusement plus de continuer en cette capacité. John Bottomley a eu l'amabilité de nous aider pour ce numéro, et nous l'en remercions bien sincèrement. Nous avons maintenant le grand plaisir d'accueillir Tony Bates qui a accepté de devenir le prochain rédacteur de critiques de livres et qui entrera en fonction le 1er janvier 1992. Ce numéro commence avec un article de John Viljoen, Dale Holt, et Stanley Petzall, de l'Université Deakin en Australie. Ils y considèrent six facteurs importants pour mesurer la qualité d'un programme de MBA par éducation à distance, et maintiennent que la perspective de l'étudiant tout autant que celle de l'institution doit entrer en ligne de compte. Ils estiment que, en ce qui concerne le MBA de l'Université Deakin, la meilleure mesure de la qualité du programme se rapporte aux occasions d'interaction offertes aux étudiants avec les individus et les ressources de leur contexte professionnel, personnel, et éducatif.

Le second article, de Marie-Paul Dessaint et Daniel Boisvert, passe en revue les motifs qui poussent les personnes de plus de 55 ans à suivre des cours par correspondance. Se basant sur des mesures existantes, ils identifient cependant deux nouvelles mesures particulièrement utiles pour le développement de cours d'éducation à distance pour les individus de cet âge.

L'apprentissage à distance et les problèmes rencontrés par les femmes du Nigeria qui étudient à la maison sont examinés par Eno Effeh dans l'article suivant. L'auteur suggère que la création de centres régionaux servirait à surmonter certains de ces problèmes et à tirer meilleur parti des avantages offerts par l'éducation à distance.

Avec le quatrième article, nous ne quittons pas les étudiantes, mais nous les considérons maintenant dans le contexte canadien. Betty Cragg compare les différences d'apprentissage de 24 infirmières diplômées enrollées dans quatre programmes de perfectionnement à distance : deux des programmes font un usage important de la téléconférence, les deux autres sont basés uniquement sur le texte imprimé. Le choix de ces programmes est basé surtout sur la facilité d'accès, plutôt que sur une préférence véritable. Contrairement à ce que l'on croit d'ordinaire, l'article démontre que la ressocialisation des infirmières, qui constitue un but important de ces programmes, peut en fait s'effectuer par l'étude à distance tout autant que par la présence sur le campus.

Le dernier article remet lui aussi en question un fait soit-disant établi : l'antagonisme éprouvé par les femmes envers la technologie. Robert Sweet, Terry Anderson, et Martha Halenda décrivent la réponse positive d'un groupe d'enseignantes à distance envers les contraintes techniques imposées par l'usage de l'ordinateur. Les auteurs découvrent que l'emploi de la technologie, loin de présenter des barrières, peut au contraire offrir un contexte servant d'instrument de familiarisation à la technologie même et fournissant un sens de cohésion sociale.

Finalement, nous nous devons de vous rappeler que nous célébrerons en 1993 le dixième anniversaire de l'ACED. En son honneur, le numéro du printemps 1993 de la Revue aura pour thème : Célébration et historique de l'ACED et de l'éducation à distance au Canada. Nous avons invité Kay Rogers, première présidente de l'ACED, a en être la rédactrice. Vous trouverez dans ce numéro une invitation à nous soumettre des manuscrits sur ce thème.