Éditorial

 

Joan Collinge

VOL. 7, No. 2, 3-4

Nous reintroduisons dans ce numéro de la Revue la section Dialogue qui offre aux éducateurs à distance un endroit où discuter des dernières questions d'intérêt commun. Faisant suite à la conférence de l'ACED de 1992 à Ottawa, Judy Roberts et Liz Burge continuent une discussion qui avait débuté lors d'une séance menée avec un groupe de collègues, discussion qui traite de l'importance d'encourager une clarté conceptuelle plus rigoureuse dans la langue de la formation à distance. Nous vous invitons à vous joindre à cette discussion en nous envoyant vos soumissions.

Ce numéro débute avec un manuscrit de Joyce Black qui passe en revue les arguments de certains auteurs à propos des cours de crédit à distance. Elle indique qu'un certain scepticisme persiste parmi les universitaires quant à la valeur de la formation à distance, particulièrement au niveau des études graduées. Comme ses recherches révèlent qu'une plus grande familiarité avec l'éducation à distance de la part des universitaires mène à leur plus grand support de cette méthode, elle discute des démarches possibles pour surmonter les obstacles créés par ce scepticisme.

Tandis que Black considère que le scepticisme envers la formation à distance est reliée en grande partie à une certaine perception qu'il existe peu d'occasions pour enseignants et étudiants de participer à des discussions, Davie et Inskip pensent qu'il ne s'agit pas là d'un problème insurmontable. Ils décrivent un modèle innovatif qui permet la discussion entre des étudiants inscrits à un cours médiatisé par ordinateur et physiquement dispersés. Le succès de cet apprentissage actif et interactif est dû à l'usage d'une base de données préstructurée, à l'apport d'invités et à l'emploi d'un jeu de rôle imaginaire.

Dans l'article suivant, Schieman, Teare et McLaren révèlent le manque de théorie se rapportant au développement de cours d'éducation à distance. Quoique déplorant cette situation, ils indiquent néanmoins que les professeurs peuvent préparer et enseigner des cours d'éducation à distance en se basant sur des modèles pédagogiques provenant de recherches théoriques que l'on trouve dans les publications non-spécialisées de pédagogie. Ils démontrent l'efficacité de plusieurs stratégies qui, bien que provenant de la littérature générale de l'enseignement, ont été employées de façon à faire face aux besoins spéciaux des étudiants à distance.

Toujours dans le domaine des besoins spéciaux des étudiants à distance, Bazillion et Braun décrivent les services offerts par les bibliothèques aux étudiants travaillant hors établissement. Il s'agit non seulement de fournir à ces étudiants les ressources bibliothécaires nécessaires, mais aussi de les aider à devenir des chercheurs avisés. Dans ce contexte, ils décrivent le catalogue informatisé de l'université Brandon.

Le dernier article de ce numéro consiste en une analyse des personnes inscrites à des cours non formels offerts en français et en anglais par l'intermédiaire de TVOntario. Brown et Constantin indiquent qu'une partie importante de l'apprentissage des apprenants adultes a lieu en dehors de l'environnement éducatif formel. En effet, écrivent-ils, beaucoup d'entre eux sont isolés de la communauté académique et n'apparaissent que sous forme de statistique ou d'anecdote individuelle. Leur description des caractéristiques de ces apprenants met en valeur une population que la recherche a le plus souvent ignoré.

Finalement, nous faisons paraître deux critiques de livre, dont la seconde, la critique de Fred Jevon du livre de Ross Paul, Open Learning and Open Management, avait d'abord paru dans le numéro 1 du volume VII. Malheureusement, une erreur typographique avait mêlé cette critique à une autre. Nous reproduisons ici la version correcte, avec nos excuses au critique et à l'auteur.

Comme d'habitude, nous tenons à remercier ceux qui ont contribué de leur temps et de leurs talents à la critique de nombreux manuscrits soumis à la Revue. Nous leur sommes reconnaissantes de leur intérêt et de leurs efforts. Nous voulons aussi remercier Lesley Rougeau, qui est responsable de la partie technique de la production. La présentation de la Revue doit beaucoup à son talent et à sa précision. Finalement, nous exprimons notre gratitude au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et à l'université Simon Fraser pour leur soutien financier qui permettent la parution de la Revue.